Parmi les millions de musulmans qui ont vu le navet contre le Prophète Mohamed Salla Lahhu alyhi wa salam, il y’en a qui n’ont pas réagi du tout, chez nous on s’occupe de bâtâtes, de foot , et de comment « mieux se faire son voisin ». A l’exception des larmes et des prières contre les ennemis de Dieu et de ses Prophètes PSSE, qu’il nomment communément sans sourciller « ces salauds, diables , enfants de démons et de serpents », ces descendants de vipères, de ces commerçants qui ont tué 200 envoyés de Dieu , l’aube d’un jour noir d’avant Jésus Christ, nous ont encore blessé en la mémoire de notre Saint Prophète, on ne sait pourquoi. La plupart chez nous, disent, parce qu’ils l’ont si bien récité pour railler les autres : « Va fais la guerre, toi, et ton Prophète, nous, nous restons ici », et d’autres d’ajouter… peut- être que les futures générations géreront mieux ce foutoir de guerre éternelle contre les gens du livre dont la haine est démasquée désormais.
Depuis l’affaire Goldestein, les enfants élus de Dieu n’ont pas fait mieux, du sang… et du sang partout, et enfin un film satire, en réalité, techniquement il s’agit d’un vrai navet qui a couté la vie à un staff diplomatique, qui peut- être n’a rien fait aux arabo- musulmans, à l’exception de se trouver sur une terre que les croisés de l’Otan ont enfin fait soumettre à l’occident. Sur fond de tonnerre électoral, les dès sont jetés, et l’on se demande comment va se terminer ce cycle infernal.
Pour Mme Clinton, qui est consciente de la question, l’affaire est sérieuse, mais Washington n’a rien à y avoir. Le film a été produit et financé par un groupe d’ultra sionistes. Actuellement le réalisateur, qui fait dans ses froques, est sous la protection de la police. Qu’il soit Israélien d’origine américaine, il s’agit d’un pur hasard.
Le rôle joué par des coptes qui ont contribué à ce film, et surtout au doublage en arabe est également troublant. L’on ne sait à quel point, ils sont impliqués dans ce complot, mais il est à espérer que leur haine envers les frères musulmans en Egypte, ne fera pas basculer un équilibre très fragile dans ce grand trou du moyen orient, ou tout semble converger.
Le musulman pieux pleure pour la mémoire de son Prophète PSSL et des ses proches compagnons, qui restent au dessus de tout mal, préférés et aimés de Dieu, car nul ne peut les atteindre, encore moins ces idiots qui se croient malins. De son vivant, il fut blessé dans sa chair et dans son âme, lorsqu’à Taef des hordes d’enfants, manipulés par des mécréants adultes, l’ont lynché ; l’archange Gibril (Gabriel), lui offrit de détruire la ville de ceux qui l’ont injustement blessé, il dit « laisse, peut- être que parmi eux, il y’aura une génération pieuse et bonne ».
Sur un blog*, j’ai trouvé ces textes, que je souhaite partager, car ils disent aisément des choses qui viennent du fond du cœur Humain,
« «
« Je voulais mieux connaître la vie de celui qui, aujourd’hui détient
indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains ; je suis, désormais, plus
que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam
dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette
grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses
engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son
courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non
l’épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes
".
Bernad Shaw
Et Lamartine
Lamartine écrivait un texte célèbre sur le prophète Mahomet en 1854
"Jamais un homme ne se proposa, volontairement ou involontairement, un but plus
sublime, puisque ce but était surhumain : Saper les superstitions interposées
entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l'homme et l'homme à Dieu,
restaurer l'idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux
matériels et défigurés de l'idolâtrie... Jamais homme n'accomplit en moins de
temps une si immense et durable révolution dans le monde, puisque moins de deux
siècle après sa prédication, l’islamisme, prêché et armé, régnait sur les trois
Arabie, conquérait à l'Unité de Dieu la Perse, le Khorassan, la Transoxiane,
l'Inde occidentale, la Syrie, l'Egypte, l'Ethiopie, tout le continent connu de
l'Afrique septentrionale, plusieurs îles de la méditerranée, l'Espagne et une
partie de la Gaule. Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens,
l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera
comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ? Les plus
fameux n'ont remués que des armes, des lois, des empires; ils n'ont fondé, quand
ils ont fondés quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent
avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des
peuples, des dynasties, des millions d'hommes sur un tiers du globe habité ; mais
il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé sur un Livre,
dont chaque lettre est devenue une loi, une nationalité spirituelle qui englobe
des peuples de toutes les langues et de toutes les races, et il a imprimé, pour
caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine des faux dieux et la
passion du Dieu un et immatériel... Philosophe, orateur, apôtre, législateur,
guerrier, conquérant d'idées, restaurateur de dogmes rationnels, d'un culte sans
images, fondateur de vingt empires terrestres et d'un empire spirituel, voilà
Mahomet. A toutes les échelles où l'on mesure la grandeur humaine, quel homme fut
plus grand ?..."
Pour terminer Victor HUGO chante le prophète de l'ISLAM.
Victor Hugo, le 15 janvier 1858.
L'AN NEUF DE L'HEGIRE
Comme s'il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu'il était chamelier.
Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour,
Les temps antérieurs, l'ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d'une amphore d'argent,
L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d'une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s'asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne,
Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière.
Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. "
Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui
D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l'étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ;
" Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ;
La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand.
Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. "
Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde,
Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. "
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous
Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ;
Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. "
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d'un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! "
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
Il est né d'une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l'obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l'immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants !
Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ;
J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi
Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ;
Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l'ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. "
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n'est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d'une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. "
Il s'arrêta donnant audience à l'espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
" O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu,
Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. "
La foule s'écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya,
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. "
L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ;
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. "
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte.
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
" Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence.
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.